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Dis-moi donc des mots doux

Suivez le guide

Ô toi la Marguerite des prairies et des plaines

Sans que tes commissures revêtent la saleté des masures

Dont l’âtre brûle en âme avoisinante diables et ménestrels d’un mortel pêché

Et qu’un tranquille nauffrage au sein d’une île perdue

Laisse-en perplexité comme nu/e

Dis-moi donc des mots doux,
 

O toi l’âme féminine qui s’émeue et qui geint

De soupirs en dentelles qu’on amène du vin des raisins du Porphyre

Et qu’un volcan épris se rallume dans tes yeux ;

Secoue l’arbre de vie y pousse mille bourgeons

Ceux-là même qui une nuit à ta douce clarté forgèrent un jeune garçon ;

Aux amandiers en fleurs et aux choses du temps redonnant le sourire

Dis-moi donc des mots doux,
 

Dis-moi donc des mots doux que moi seul puisse entendre...
 

Vilebrequin de mes pleurs tu me démarreras comme si fait d’une auto

Et d’un souffle d’Horace je presserai les chevaux qui sont sous la charpente

De mes plus simples hivers <--- à t’attendre ---> j’aimerai plus encore

Sans que l’entrebâillement de ton sourire frivole et de tes cuisses de reine

Pèsent si peu en mon joug qu’un autre coquin les vole,
 

Corrompre mes pensées en d’étranges mirages

Truander le mendiant lui pendre à cent sous ce dont il rêve la nuit

Ces souvenirs de toi dans les nues de son cou

Qu’un autre astre qui luit sait à présent bien mieux vanter en apanage,

Ne castre pas trop vite les rêves de ton poète

Celui qui sur tes jours par un temps de baudet

En lumière vespérale écrit des vers de lune sur la pointe de tes cils,

A grands coups de burin enfoncer dans son cœur

La tristesse de te savoir à d’autres de te sentir sans lui ;

Ces papillons uniques qui colorent ici le ciel un peu là tes nuages

Donnent ainsi à ce monde là la chance d’un pain entier,
 

De part la traîtrise tu n’es point habillée Ô Toi la Marguerite

Qu’il faut déshabiller de ses viles envies et prudes sentiments

Ce chatoiement de soie face à l’ombre qui bouge,

L’Amour dans bien des cœurs s’emploie 

Tu y préféreras pourtant souvent et sans vergogne

La viande et la couche d’un roi

Pour peu qu'il t'habitue aux plaisirs capiteux

Et puisque en vérité tu n’es rien de bien mieux

Qu’une vieille fable du temps

Ô Toi la Marguerite dis-moi donc des mots doux...

(Johan Géma)

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