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J'aime la nuit étrange et belle

Suivez le guide

Quand l’ombre de la Lune pose avec le dieu Râ

En vagues successives sur les feuilles d’automne ses mains de violoniste

Légère est la clarté chétive la lumière s’évaporant des cieux

Tant par la nulité d’un orgueil mal portant (dors et déjà mort-né)

Sur la couverture des choses crépusculaires

Se mêle ici à la paix du lieu un bout de l’histoire des mondes,
 

Carrousel de la Terre la nuit en est le levant

Peut-être le levain même du socle de la vie

De nos divers rêves naviguant sur son dos

Elle transporte les âmes telle l’onde la bisquine

Dans une certaine mesure elle est sans fausse pudeur le bout du firmament, 
 

Que sait-on de cette vieille nuit ?

Que sais-je d’elle sinon l’oubli les rêves cent fois maudits et les formes abstraites ?
 

De ses tours pendables où traînent les hommes des bouges et les flammes des bougies

Nul n’en est jamais revenu(e) trop indemne

Et si la belle est si jolie elle l’est d’autant qu’en promesses perfides

Sachant mieux que personne perdre les frères Grimm et le Petit Poucet

A éteindre son astre sélénite ainsi sous le bois des nuages,

Si rien ne saurait compter pour elle plus que son corps lunaire

Et s’il fallait l’opérer d’une maladie quelconque comme le rance Alzheimer

Un docteur somnambule devrait l’enduire de miel

Alors nous croquerions à dessein de son obscurité

Pour que sur les chemins de nos vies cénobites et dans son corps astral

Se poursuivent en rêvant nos plus belles pensées...

(Johan Géma)

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